TOUTse sait en dans ce milieu depuis toujours. Mais le silence est d’or. « On ne voit bien qu’avec le coeur, l’essentiel est invisible pour les yeux. A l’aube de cette nouvelle annĂ©e, je fais le rĂȘve et formule le voeu que cette magnifique pensĂ©e soit le leitmotiv de tous ceux qui oeuvrent pour un monde meilleur. Vousvous en foutez de toute façon vous ne serez pas en pĂ©nurie pendant au moins 5 ans De plus en infligeant des sanctions contre productives Ă  l'encontre de la Russie, qui se retourne contre nous,prĂ©sentĂ© comme le mozart de la finance ?je savais pas que mozart Ă©tait un blaireau ! 4. 8. Show replies . Franck P @FranckP63 · 16h. Replying to . @dupontaignan. Mr 49RĂ©ponse (s) Ă  "Philippe de Villiers : Ce que je ne savais pas et vous non plus". Bon De Villiers il est gentil et parle bien,mais ,mon Ă©pouse vient il y a deux jours d’étre touchĂ©e assez sĂ©rieusement par la covid 19, hospitalisĂ©e au urgences car pas vaccinĂ©e. AprĂ©s mise sous oxygĂ©ne (masque) et prise d’antibiotiques par Jene souhaitais pas nĂ©cessairement le revoir, nous avions passĂ© une belle soirĂ©e et pour moi ça n’avait pas vraiment d’importance de le revoir ou pas et je ne savais pas. Quelques jours plus tard, il m’a rappelĂ©, il voulait me revoir. Comme je n’avais aucune attente et que j’étais cĂ©libataire, pourquoi pas! Mais je ne savais toujours pas. RĂ©solu Bonjour, j'ai un peut souci, j'ai trouvĂ© un objet que je voulais acheter mais comme c'est ma premiĂšre fois Ă  utiliser leboncoin je ne savais pas trop comment ça fonctionnait, du coup j'ai appuyĂ© sur le bouton "acheter" de la page, aie mis mes informations bancaires et aie Ă©tĂ© dĂ©bitĂ© du montant du jeu (30 euros) en plus des 1,20 de la protection leboncoin Or que je n'ai pas Dịch VỄ Hỗ Trợ Vay Tiền Nhanh 1s. Je ne savais pas que vous aviez jouĂ© un rĂŽle aussi important relativement au vote qui a [...]Ă©tĂ© approuvĂ© hier. I was not aware that you had played such an important role about the vote that was held [...]yesterday. Il conviendrait d'Ă©viter de se prĂ©senter au procĂšs et [...] d'entendre Oh, je ne savais pas que vous aviez cela », et que [...]l'instance soit interrompue Ă  [...]jamais du fait de quelque recherche pyrrhique de document. You want to avoid arriving at trial [...] and hearing, "Oh, I didn't know you had that," and having a whole [...]trial adjourn forever because [...]of some pyrrhic document search. Je suis dĂ©solĂ©, je ne savais pas que vous n'aviez pas de copie [...]de ce document. I'm sorry, I didn't know you didn't have a copy. Je ne savais pas que vous aviez un lien avec [...]Baffinland. I didn't realize you had that Baffinland connection. Je ne savais pas que vous n'aviez pas le droit [...]d'entrer sans autorisation dans une universitĂ© Ă©tant donnĂ© que c'est de propriĂ©tĂ© privĂ©e. I didn't know that you did not have authority in [...]a university setting because it's private property. Je ne savais pas que vous aviez aussi un tel [...]coup de crayon ! I did not know you have a so good hand to draw ! M. RĂ©al MĂ©nard Je savais que vous aviez beaucoup d'expertise et je ne suis pas du tout déçu de votre [...]rĂ©ponse. Mr. RĂ©al MĂ©nard I knew that you had a great deal of expertise and your answer does not disappoint me. Mme Elsie Wayne Oui, je savais que vous l'aviez fait. Mrs. Elsie Wayne Yes, I knew you had. Je trouve trĂšs prĂ©occupant, madame Miles, le fait que vous ne saviez mĂȘme pas que vous aviez investi dans [...]du papier commercial adossĂ© Ă  des actifs. I find it very [...] troubling to hear your comment, Ms. Miles, that you didn't even know you were invested in asset-backed paper. Je ne me souviens pas d'avoir lu dans le programme du parti que vous aviez dĂ©cidĂ© de rĂ©duire [...]Ă  nĂ©ant le pĂ©cule de centaines [...]de milliers de Canadiens ĂągĂ©s. I don't remember reading in the party's platform anywhere that you had decided to decimate [...]the nest egg of hundreds of thousands of senior Canadians. Je ne savais pas, Ă  cette Ă©poque, que je vous remercierais pour l'excellence [...]de votre conduite de cette rĂ©union. At that time I did not know I would be thanking you today for the good [...]leadership of this meeting. M. Art Hanger Je ne savais pas que vous Ă©tiez si spirituel. Mr. Art Hanger I didn't realize you were so spiritual. Je n'avais pas reçu cette question et je ne savais pas non plus que vous alliez vouloir que j'y rĂ©ponde, alors [...]nous vous reviendrons lĂ -dessus. I had not received that question or known you had wanted an answer to it, so we'll follow up on that. J'Ă©tais tout prĂšs, je ne savais pas que vous Ă©tiez ici. I was nearby, I didn't know you were here. Si vous ne nous aviez pas soutenus si longtemps, [...] si vous ne vous Ă©tiez [...] pas intĂ©ressĂ©s Ă  notre sort, si vous ne nous aviez pas constamment encouragĂ©s, je pense que nous n'aurions jamais trouvĂ© le [...]courage d'affronter une rĂ©alitĂ© sociale si difficile. If you had not supported us for so [...] long, if you had not taken an interest in our fate, if you had not constantly encouraged us, I think we would never have found [...]the courage to confront [...]such a difficult social reality. Au contraire, mon ami, reprit-il, parce que, cette [...] vĂ©ritĂ©, je voulais vous la dire en vous faisant le moins de [...] mal possible, car je savais que vous aviez aimĂ© cette jeune fille. He went on, "My friend, it was because I wished to be gentle in the [...] breaking to you, for I know you have loved that so sweet lady. Monsieur le [...] Commissaire, vous nous aviez promis que vous ne soutiendriez pas une rĂ©forme pro-cyclique [...]dans les États membres, [...]le niveau de la dette publique constatĂ©e, etc. Commissioner, you promised that you do not support procyclical reform [...]in the Member States, the level of public debt that is taken on board and so on. Si vous aviez Ă  faire des recommandations aujourd'hui, si vous Ă©tiez roi, sachant que nous ne pourrons pas tout faire demain, [...]j'aimerais vous entendre [...]dire comment vous Ă©tabliriez la liste des prioritĂ©s essentielles. If you were making recommendations today, if you were king, and assuming we can't get all of it done tomorrow, what I would like [...]to hear you say is [...]how you would order the list of essential priorities. Cette Ăšre de spiritualitĂ© [...] entre les hommes ne fut pas durable, mais Moi qui sais tout, je vous avais annoncĂ© et promis mon retour parce que je savais que vous auriez Ă  nouveau [...]besoin de Moi. That era of [...] spirituality was not lasting among men, but I, who know all, had already promised and proclaimed my return, for I knew that you would once again [...]have need of Me. Je vous ai tous [...] rencontrĂ© ce matin, mais je ne savais pas alors que j'allais vous revoir et ce que [...]je vais dire sera probablement [...]un peu rĂ©pĂ©titif, car je vais m'Ă©tendre surtout sur la question du dragage. I met all of you this [...] morning, but I actually didn't realize I was going to meet you again, so it's [...]probably going to be pretty [...]repetitious, as dredging is one of my main points here. Je ne savais pas que ce sujet Ă©tait [...]Ă  l'ordre du jour cet aprĂšs-midi, mais je le remercie nĂ©anmoins pour ses commentaires. I was not aware that we were up on [...]debate this afternoon, but I appreciated his comments. Je ne savais pas que vous alliez soulever [...]une question comme celle-lĂ . I had no idea that you were going to bring [...]up a matter such as this. J'ai ajoutĂ© que je ne savais pas trop si une personne [...]exploitant une entreprise dans sa maison Ă©tait admissible, ou si le [...]crĂ©dit serait rĂ©duit dans un tel cas, mais que j'allais m'informer. It was not clear to me, and I said it would have [...]to be checked out, whether a person operating a business out of a home [...]would qualify or whether there would be a reduction of the credit otherwise available. Je ne savais pas que vous ne pouviez pas porter cet uniforme [...]dans le centre-ville de Pembroke ou de Petawawa, et je suis [...]pourtant nĂ© ici, j'ai grandi ici et j'ai vĂ©cu ici toute ma vie. I wasn't aware that you could not wear that uniform in [...]downtown Pembroke or Petawawa, and I was born and raised here and have lived here all my life. Ce Ă  quoi je ne [...] m'attendais pas, et ce que je ne savais pas, c'est que, pendant [...]qu'ils demandaient instamment Ă  notre groupe [...]de ne dĂ©poser aucun amendement, en fait, ils Ă©taient en train de demander aux socialistes de dĂ©poser des amendements. What I did not expect, and what I did not know, was that, whilst [...]they were urging our group not to table any amendments, they [...]were actually urging the Socialists to table amendments. Je ne savais pas alors ce que c'Ă©tait, mais [...]de nouveau je pensais que je perdais vraiment la raison et le seul fait d'y [...]penser ne faisait qu'empirer les choses. At that time I did not know what it was, but [...]I thought again that truly I was losing my mind and just thinking about it made it worse. Si vous ne saviez pas que vous aviez cette dette, il faut vous renseigner. If you did not know you had the debt, it is important for you to get [...]more information. Cela a Ă©tĂ© fait [...] plus tĂŽt, mais vous n'aviez pas quorum, et je veux m'assurer que cela sera fait. It's been done earlier, but you don't have quorum, and I would like to make sure [...]it's done. Alors, je prĂ©sume que si vous aviez Ă©tĂ© blessĂ©, vous pouviez vous faire soigner dans un hĂŽpital des anciens combattants, mais si vous n'aviez pas Ă©tĂ© blessĂ©, vous n'aviez pas accĂšs Ă  ces soins [...]si vous Ă©tiez marin [...]marchand Ă  la diffĂ©rence du personnel militaire. So I guess if you had an injury, you were eligible for it, but if you didn't have an injury, you had no chance of getting into a hospital as a merchant navy man, not like the military. Salutations de la lumiĂšre qui fait collectivement partie de votre propre ĂȘtre ! Pouvez-vous saluer la lumiĂšre d’un autre ? Pouvez-vous percevoir votre propre lumiĂšre lorsque vous regardez dans les yeux de plusieurs personnes ? En effet, vous le pouvez ! Le collectif est uni en une seule lumiĂšre qui a des facettes de brillance en chacun de vous ! Celui qui vous tient ne peut ĂȘtre divisĂ©, mais il est exprimĂ© en beautĂ© Ă  partir de l’essence du commencement. Vous ĂȘtes venus Ă  ce moment du maintenant pour terminer, pour cĂ©lĂ©brer et recommencer dans des couleurs plus riches, dans la sĂ©quence divine et dans la magnificence de la vie telle que vous la connaissiez ! Vous ĂȘtes en train de devenir la vĂ©ritĂ© de votre origine, la joie d’ĂȘtre en vie et le don d’avancer dans la lumiĂšre sans perte ! Vous ĂȘtes arrivĂ©s sur la planĂšte Terre pour transcender les paramĂštres qui dĂ©finissent votre existence. Pour faire face Ă  chaque adversitĂ© et essuyer vos larmes en vous souvenant, et en souriant ! Vous ĂȘtes venus pour approfondir votre connexion avec les aspects entrelacĂ©s de votre ĂȘtre qui donnent Ă  votre vie expĂ©rience et profondeur, sachant que vous ĂȘtes tellement plus que vous ne pouvez l’imaginer. Vous ĂȘtes en train de dĂ©couvrir votre vrai moi en soulevant des montagnes de dĂ©bris jetĂ©s sur vous depuis des directions inconnues pour vous ! De ceux qui exercent un pouvoir sur vous avec de fausses lumiĂšres, de faux drapeaux, des guerres planifiĂ©es et des pandĂ©mies planifiĂ©es. Ne vous inquiĂ©tez jamais ! Car vous ĂȘtes la lumiĂšre ! Tu peux te plier mais tu ne te briseras jamais ! Tu es venu Ă  ce rĂȘve Ă©veillĂ© avec de nombreuses Ăąmes afin de rejeter la vision consensuelle de la rĂ©alitĂ© qui t’a Ă©tĂ© imposĂ©e depuis ta naissance, et de remplacer cette comprĂ©hension par une transcendance totale. Tu es le premier Ă  dĂ©couvrir ton pouvoir et Ă  retourner en majestĂ©, pleinement Ă©veillĂ©, sans avoir Ă  subir l’expĂ©rience de la mort ! En effet, le pouvoir des multivers applaudit vos efforts pour affronter l’Ascension avec grĂące et joie ! Nous sommes avec vous pour le reste du rĂȘve. Dans l’amour, nous vous rejoignons, maintenant invisibles aux yeux des humains. Soyez forts, gentils et toujours en alerte ! Soulever un autre, c’est se soulever soi-mĂȘme ! Nous sommes unis dans la vĂ©ritĂ© ! Nous sommes le COLLECTIF PLEIADIEN ! Nous nous dĂ©plaçons et vivons dans le CrĂ©ateur de toute lumiĂšre ! ELAKO Nous t’aimons tellement ! 386 Retrouvez-moi sur Odysee, Telegram et GETTR – Ce contenu ainsi que les informations et les opinions qui y sont exprimĂ©es sont ceux de leurs auteurs et ne reflĂštent pas nĂ©cessairement mon opinion. Se divertir c'est aujourd'hui s'amuser, se distraire. Avant le 17° siĂšcle, le mot, conformĂ©ment Ă  son Ă©tymologie latine divertere signifiait action de dĂ©tourner de », par exemple dĂ©tourner un bien dans un inventaire. Pascal construit sur l'Ă©tymologie une catĂ©gorie morale. Le divertissement est une pratique d'esquive, typique de l'existence humaine. Il s'agit de ne plus penser Ă  quelque chose qui nous afflige, de nous dĂ©tourner d'une rĂ©alitĂ© dĂ©plaisante. Cette rĂ©alitĂ© dĂ©plaisante n'est pas un mal circonstanciel, par exemple un deuil, un Ă©chec sentimental ou professionnel. C'est un malheur constitutif de notre existence. Notre condition est celle d'un ĂȘtre faible, mortel, exposĂ© Ă  la maladie, aux affres de la solitude, Ă  de multiples soucis et de surcroĂźt, privĂ© du seul ĂȘtre qui pourrait le combler, entendons privĂ© de Dieu. C'est donc celle d'un ĂȘtre misĂ©rable » condamnĂ© pour supporter cette misĂšre Ă  tout faire pour n'y point penser. Les hommes n'ayant pu guĂ©rir la mort, la misĂšre, l'ignorance, ils se sont avisĂ©s pour se rendre heureux de n'y point penser » B. 168. L'homme ne peut ĂȘtre heureux ni en repos ni dans l'agitation qui fait l'ordinaire de sa vie. PB Pourquoi ne peut-il pas ĂȘtre heureux dans la solitude et l'inaction ? = en repos ». Parce qu'il ne peut Ă©chapper dans cette situation Ă  la conscience de son insuffisance, de sa misĂšre, de son vide, de sa dĂ©rĂ©liction Rien n'est si insupportable Ă  l'homme que d'ĂȘtre dans un plein repos, sans passions, sans affaire, sans divertissement, sans application. Il sent alors son nĂ©ant, son abandon, son insuffisance, sa dĂ©pendance, son impuissance, son vide. Incontinent il sortira du fond de son Ăąme l'ennui, la noirceur, la tristesse, le chagrin, le dĂ©pit, le dĂ©sespoir » B. 131. Il faut donc Ă©chapper Ă  l'ennui, au dĂ©sespoir et pour cela tous les moyens sont bons la chasse, la guerre, le militantisme, le travail, le sport, les conquĂȘtes amoureuses, la conversation, l'Ă©tude, le jeu, les fĂȘtes etc. La notion pascalienne de divertissement dĂ©signe aussi bien les activitĂ©s frivoles que les activitĂ©s sĂ©rieuses car quelles qu'elles soient, l'essentiel est de ne pas penser Ă  ce qui nous affligerait si nous le regardions en face. Celui-ci est occupĂ© Ă  sĂ©duire les femmes, celui-lĂ  Ă  rĂ©soudre un problĂšme d’algĂšbre, cet autre encore Ă  faire le philosophe en dĂ©nonçant une vanitĂ© Ă  laquelle il n’échappe pourtant pas tant c’est moins la sagesse qu’il a en vue qu’une façon comme une autre de se fuir et de s’assurer du prestige. Car chacun s’efforce comme il peut de se masquer son nĂ©ant et dans cette grande affaire, l’art de paraĂźtre afin de se sentir exister favorablement dans le regard des autres n’est pas le moindre. La comĂ©die humaine est comĂ©die sociale, concurrence des amours-propres, recherche de la gloire. L’homme du divertissement ne vit pas en lui, c’est-Ă -dire dans l’amour de Dieu, il existe hors de lui dans la dĂ©pendance des autres avec ce que cela implique de plaisir de la domination, de souffrance de l’humiliation, d’envie et de haine. D’oĂč l’insistance de Pascal sur les statuts sociaux. Les exemples du roi, du surintendant, du chancelier, du gentilhomme, opposĂ©s Ă  celui du piqueur montrent que les positions de pouvoir et de prestige assurent des avantages sur la scĂšne imaginaire oĂč l’instinct de notre seconde nature fourvoie celui de la premiĂšre. Elles garantissent Ă  ceux qui les occupent une bonne image d’eux-mĂȘmes, des respects d’établissement et la sollicitude de courtisans divers et variĂ©s soucieux de distraire les puissants. Aussi sont-ils Ă  l’abri de la solitude qu’ils redoutent autant que la prison. Il s’agit donc toujours d’exister hors de soi dans le fantasme d’une vie qui est en rĂ©alitĂ© une mort, dans une construction imaginaire de soi-mĂȘme et du rĂ©el oĂč l’on peut aussi bien dire que l’homme s’abuse lui-mĂȘme qu’il est abusĂ©. Car si les hommes ne savent pas que c’est la chasse, et non la prise, qu’ils recherchent », l’illusion est involontaire mais s’ il faut qu’il s’y Ă©chauffe et qu’il se pipe lui-mĂȘme, en s’imaginant qu’il serait heureux de gagner ce qu’il ne voudrait pas qu’on lui donnĂąt Ă  condition de ne point jouer, afin qu’il se forme un sujet de passion, et qu’il excite sur cela son dĂ©sir, sa colĂšre, sa crainte, pour l’objet qu’il s’est formĂ©, comme les enfants qui s’effrayent du visage qu’ils ont barbouillĂ© », l’illusion est volontaire. L’homme du divertissement est comme l’enfant qui joue, et oublie qu’il est au principe de ses productions imaginaires, productions dont Pascal souligne les effets de rĂ©alitĂ©. PB Alors quelle est la fonction du dĂ©sir dans l'Ă©conomie de l'existence humaine ? S'il est vrai que les hommes s'exposent Ă  des peines, Ă  des tracas, Ă  des pĂ©rils parce qu'ils sont incapables de rester, sans dĂ©plaisir en repos, il n'en demeure pas moins que, s'ils avaient une conscience claire qu'ils se donnent tout ce mal pour cette raison, l'agitation dans laquelle ils sont cesserait de remplir sa fonction. Exemple Si le joueur de tennis savait que l'application qu'il met pour bien placer la balle est nĂ©cessaire pour le dĂ©tourner de l'ennui et du dĂ©sespoir, si le sĂ©rieux avec lequel tout professionnel consciencieux exerce son mĂ©tier apparaissait Ă  celui-ci pour ce qu'il est, Ă  savoir un divertissement c'est-Ă -dire au fond un jeu, nul doute que ni le joueur de tennis, ni l'homme de mĂ©tier ne feraient ce qu'ils font avec autant de sĂ©rieux. Et ils y perdraient l'essentiel de l'avantage que ces occupations sont destinĂ©es Ă  promouvoir. Ce qui nous sauve de cette luciditĂ© dĂ©lĂ©tĂšre est la magie du dĂ©sir, son imaginaire, son dynamisme. Il nous projette vers de fins que nous fantasmons comme sources de plaisir, il mobilise notre Ă©nergie, notre attention dans l'espoir de les atteindre. Qu'importe que ce ne soit pas le liĂšvre qui intĂ©resse le chasseur, mais la chasse ; le gain qui intĂ©resse le joueur mais le jeu ; le salaire qui intĂ©resse la travailleur mais le fait que la vie professionnelle lui permette de meubler le vide existentiel, l'important est de l'ignorer. L'analyse pascalienne du divertissement nous demande donc de pointer Ă  la fois la vanitĂ© du dĂ©sir et son utilitĂ© existentielle. PB Comment Pascal juge-t-il le divertissement ? Il en souligne l'ambiguĂŻtĂ©. Car ce qui est problĂ©matique dans la vanitĂ© humaine, ce n'est pas de se divertir. Heureusement que les hommes peuvent penser Ă  autre chose qu'Ă  ce qui les rendrait malheureux s'ils y pensaient. Pascal ne condamne pas de maniĂšre absolue le divertissement, au contraire il en souligne la fonction pragmatique dans la mesure oĂč il protĂšge l'homme du dĂ©sespoir. Mais ce qui est problĂ©matique, c'est que les hommes se jettent dans le tumulte comme si la possession des choses qu'ils recherchent les devait rendre vĂ©ritablement heureux » B. 139. Et lĂ , ils se trompent car donnez au chasseur le liĂšvre, au joueur le gain ; condamnez le chasseur ou le joueur Ă  chasser ou Ă  jouer sans qu'ils ne puissent se prendre au jeu c'est-Ă -dire sans que la chasse ou le jeu ne soient pour eux une affaire sĂ©rieuse, vous les rendrez malheureux. Vous priverez aussitĂŽt la chasse, le jeu, les occupations professionnelles de tout leur intĂ©rĂȘt. Il s'ensuit que se divertir consiste Ă  vouloir deux choses contradictoires le jeu et le sĂ©rieux. Pascal condamne donc dans le divertissement cette maniĂšre de prendre au sĂ©rieux ce qui n'est qu'un jeu. Car en investissant son dĂ©sir sur des objets qui ne peuvent pas le satisfaire, on se dĂ©tourne du seul ĂȘtre qui pourrait le combler. Or pour le chrĂ©tien Pascal Seul Dieu peut combler mon attente ». MisĂšre de l'homme sans Dieu, fĂ©licitĂ© de l'homme avec Dieu » Ă©crit-il au dĂ©but de la deuxiĂšme section des PensĂ©es. La seule chose qui nous console de nos misĂšres est le divertissement, et cependant c'est la plus grande de nos misĂšres. Car c'est cela qui nous empĂȘche principalement de songer Ă  nous, et qui nous fait perdre insensiblement. Sans cela, nous serions dans l'ennui, et cet ennui nous pousserait Ă  chercher le moyen le plus sĂ»r d'en sortir. Mais le divertissement nous amuse, et nous fait arriver insensiblement Ă  la mort » B. 171. MisĂ©rable divertissement donc, qui nous distrait de devoir penser lucidement et de nous prĂ©occuper de notre salut. L'homme est visiblement fait pour penser ; c'est toute sa dignitĂ© et tout son mĂ©rite ; et tout son devoir est de penser comme il faut. Or l'ordre de la pensĂ©e est de commencer par soi, et par son auteur et sa fin » B. 146. Texte. Divertissement. — Quand je m’y suis mis quelquefois, Ă  considĂ©rer les diverses agitations des hommes, et les pĂ©rils et les peines oĂč ils s’exposent, dans la cour, dans la guerre, d’oĂč naissent tant de querelles, de passions, d’entreprises hardies et souvent mauvaises, etc., j’ai dĂ©couvert que tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos, dans une chambre. Un homme qui a assez de bien pour vivre, s’il savait demeurer chez soi avec plaisir, n’en sortirait pas pour aller sur la mer ou au siĂšge d’une place. On n’achĂštera une charge Ă  l’armĂ©e si cher, que parce qu’on trouverait insupportable de ne bouger de la ville; et on ne recherche les conversations et les divertissements des jeux que parce qu’on ne peut demeurer chez soi avec plaisir. Mais quand j’ai pensĂ© de plus prĂšs, et qu’aprĂšs avoir trouvĂ© la cause de tous nos malheurs, j’ai voulu en dĂ©couvrir la raison, j’ai trouvĂ© qu’il y en a une bien effective, qui consiste dans le malheur naturel de notre condition faible et mortelle, et si misĂ©rable, que rien ne peut nous consoler, lorsque nous y pensons de prĂšs. Quelque condition qu’on se figure, si l’on assemble tous les biens qui peuvent nous appartenir, la royautĂ© est le plus beau poste du monde, et cependant qu’on s’en imagine, accompagnĂ© de toutes les satisfactions qui peuvent le toucher. S’il est sans divertissement, et qu’on le laisse considĂ©rer et faire rĂ©flexion sur ce qu’il est, cette fĂ©licitĂ©, languissante ne le soutiendra point, il tombera par nĂ©cessitĂ© dans les vues qui le menacent, des rĂ©voltes qui peuvent arriver, et enfin de la mort et des maladies qui sont inĂ©vitables ; de sorte que, s’il est sans ce qu’on appelle divertissement, le voilĂ  malheureux, et plus malheureux que le moindre de ses sujets, qui joue et se divertit. De lĂ  vient que le jeu et la conversation des femmes, la guerre, les grands emplois sont si recherchĂ©s. Ce n’est pas qu’il y ait en effet du bonheur, ni qu’on s’imagine que la vraie bĂ©atitude soit d’avoir l’argent qu’on peut gagner au jeu, ou dans le liĂšvre qu’on court on n’en voudrait pas s’il Ă©tait offert. Ce n’est pas cet usage mol et paisible, et qui nous laisse penser Ă  notre malheureuse condition, qu’on recherche, ni les dangers de la guerre, ni la peine des emplois, mais le tracas qui nous dĂ©tourne d’y penser et nous divertit. Raison pourquoi on aime mieux la chasse que la prise. De lĂ  vient que les hommes aiment tant le bruit et le remuement ; de lĂ  vient que la prison est un supplice si horrible; de lĂ  vient que le plaisir de la solitude est une chose incomprĂ©hensible. Et c’est enfin le plus grand sujet de fĂ©licitĂ© de la condition des rois, de [ce] qu’on essaie sans cesse Ă  les divertir et Ă  leur procurer toutes sortes de plaisirs. Le roi est environnĂ© de gens qui ne pensent qu’à divertir le roi, et Ă  l’empĂȘcher de penser Ă  lui. Car il est malheureux, tout roi qu’il est, s’il y pense. VoilĂ  tout ce que les hommes ont pu inventer pour se rendre heureux. Et ceux qui font sur cela les philosophes, et qui croient que le monde est bien peu raisonnable de passer tout le jour Ă  courir aprĂšs un liĂšvre qu’ils ne voudraient pas avoir achetĂ©, ne connaissent guĂšre notre nature. Ce liĂšvre ne nous garantirait pas de la vue de la mort et des misĂšres, mais la chasse — qui nous en dĂ©tourne — nous en garantit. Le conseil qu’on donnait Ă  Pyrrhus, de prendre le repos qu’il allait chercher par tant de fatigues, recevait bien des difficultĂ©s. [Dire Ă  un homme qu’il vive en repos, c’est lui dire qu’il vive heureux; c’est lui conseiller d’avoir une condition tout heureuse et laquelle il puisse considĂ©rer Ă  loisir, sans y trouver sujet d’affliction. Ce n’est donc pas entendre la nature. [Aussi les hommes qui sentent naturellement leur condition n’évitent rien tant que le repos, il n’y a rien qu’ils ne fassent pour chercher le trouble, Ce n’est pas qu’ils n’aient un instinct qui leur fait connaitre la vraie bĂ©atitude.... La vanitĂ©, le plaisir de la montrer aux autres. Ainsi on se prend mal pour les blĂąmer; leur faute n’est pas en ce qu’ils cherchent le tumulte, s’ils ne le cherchaient que comme un divertissement; mais le mal est qu’ils le recherchent comme si la possession des choses qu’ils recherchent les devait rendre vĂ©ritablement heureux, et c’est en quoi on a raison d’accuser leur recherche de vanitĂ©; de sorte qu’en tout cela et ceux qui blĂąment et ceux qui sont blĂąmĂ©s n’entendent la vĂ©ritable nature de l’homme.] Et ainsi, quand on leur reproche que ce qu’ils recherchent avec tant d’ardeur ne saurait les satisfaire, s’ils rĂ©pondaient, comme ils devraient le faire s’ils y pensaient bien, qu’ils ne recherchent en cela qu’une occupation violente et impĂ©tueuse qui les dĂ©tourne de penser Ă  soi, et que c’est pour cela qu’ils se proposent un objet attirant qui les charme et les attire avec ardeur, ils laisseraient, leurs adversaires sans rĂ©partie. Mais ils ne rĂ©pondent pas cela, parce qu’ils ne se connaissent pas eux-mĂȘmes. Ils ne savent pas que ce n’est que la chasse, et non la prise qu’ils recherchent. [La danse il faut bien penser oĂč l’on mettra ses pieds. - Le gentilhomme croit sincĂšrement que la chasse est un plaisir grand et un plaisir royal; mais le piqueur n’est pas de ce sentiment-lĂ .] Ils s’imaginent que, s’ils avaient obtenu cette charge, ils se reposeraient ensuite avec plaisir, et ne sentent pas la nature insatiable de leur cupiditĂ©. Ils croient chercher sincĂšrement le repos, et ne cherchent en effet que l’agitation. Ils ont un instinct secret qui les porte Ă  rechercher le divertissement et l’occupation au dehors, qui vient du ressentiment de leurs misĂšres continuelles ; et ils ont un autre instinct secret, qui reste de la grandeur de notre premiĂšre nature, qui leur fait connaĂźtre que le bonheur n’est en effet que dans le repos, et non pas dans le tumulte; et de ces deux instincts contraires, il se forme en eux un projet confus, qui se cache Ă  leur vue dans le fond de leur Ăąme, qui les porte Ă  tendre au repos par l’agitation, et Ă  se figurer toujours que la satisfaction qu’ils n’ont point leur arrivera, si, en surmontant quelques difficultĂ©s qu’ils envisagent, ils peuvent s’ouvrir par lĂ  la porte au repos. Ainsi s’écoule toute la vie. On cherche le repos en combattant quelques obstacles; et si on les a surmontĂ©s, le repos devient insupportable ; car, ou l’on pense aux misĂšres qu’on a, ou Ă  celles qui nous menacent. Et quand on se verrait mĂȘme assez Ă  l’abri de toutes parts, l’ennui, de son autoritĂ© privĂ©e, ne laisserait pas de sortir au fond du cƓur, oĂč il a des racines naturelles, et de remplir l’esprit de son venin. Ainsi l’homme est si malheureux, qu’il s’ennuierait mĂȘme sans aucune cause d’ennui, par l’état propre de sa complexion; et il est si vain, qu’étant plein de mille causes essentielles d’ennui, la moindre chose, comme un billard et une balle qu’il pousse, suffise pour le divertir. Mais, direz-vous, quel objet a-t-il en tout cela? Celui de se vanter demain entre ses amis de ce qu’il a mieux jouĂ© qu’un autre. Ainsi, les autres suent dans leur cabinet pour montrer aux savants qu’ils ont rĂ©solu une question d’algĂšbre qu’on n’aurait pu trouver jusques ici; et tant d’autres s’exposent aux derniers pĂ©rils pour se vanter ensuite d’une place qu’ils auront prise, et aussi sottement, Ă  mon grĂ© ; et enfin les autres se tuent pour remarquer toutes ces choses, non pas pour en devenir plus sages, mais seulement pour montrer qu’ils les savent, et ceux-lĂ  sont les plus sots de la bande, puisqu’ils le sont avec connaissance, au lieu qu’on l’on penser des autres qu’ils ne le seraient plus, s’ils avaient cette connaissance. Tel homme passe sa vie sans ennui, en jouant tous les jours peu de chose. Donnez-lui tous les matins l’argent qu’il peut gagner chaque jour, Ă  la charge qu’il ne joue point vous le rendez malheureux. On dira peut-ĂȘtre que c’est qu’il recherche l’amusement du jeu, et non pas le gain. FaĂźtes-le donc jouer pour rien, il ne s’y Ă©chauffera pas et s’ennuiera. Ce n’est donc pas l’amusement seul qu’il recherche un amusement languissant et sans passion l’ennuiera. Il faut qu’il s’y Ă©chauffe et qu’il se pipe lui-mĂȘme, en s’imaginant qu’il serait heureux de gagner ce qu’il ne voudrait pas qu’on lui donnĂąt Ă  condition de ne pas jouer, afin qu’il se forme un sujet de passion, et qu’il excite sur cela son dĂ©sir, sa colĂšre, sa crainte, pour l’objet qu’il s’est formĂ©, comme les enfants qui s’effrayent du visage qu’ils ont barbouillĂ©. D’oĂč vient que cet homme, qui a perdu depuis peu de son fils unique, et qui, accablĂ© de procĂšs et de querelles, Ă©tait ce matin si troublĂ©, n’y pense plus maintenant? Ne vous en Ă©tonnez point il est tout occupĂ© Ă  voir par oĂč passera ce sanglier que les chiens poursuivent avec tant d’ardeur depuis six heures, II n’en faut pas davantage. L’homme, quelque plein de tristesse qu’il soit, si on peut gagner sur lui de le faire entrer en quelque divertissement, le voilĂ  heureux pendant ce temps-lĂ ; et l’homme, quelque heureux qu’il soit, s’il n’est diverti et occupĂ© par quelque passion ou quelque amusement qui empĂȘche l’ennui de se rĂ©pandre, sera bientĂŽt chagrin et malheureux. Sans divertissement, il n’y a point de joie, avec le divertissement il n’y a point de tristesse. Et c’est aussi ce qui forme le bonheur des personnes de grande condition, qu’ils ont un nombre de personnes qui les divertissent, et qu’ils ont le pouvoir de se maintenir dans cet Ă©tat. Prenez-y garde. Qu’est-ce autre chose d’ĂȘtre surintendant, chancelier, premier prĂ©sident, sinon d’ĂȘtre en une condition oĂč l’on a dĂšs le matin un grand nombre de gens qui viennent de tous cĂŽtĂ©s pour ne leur laisser pas une heure en la journĂ©e oĂč ils puissent penser Ă  eux-mĂȘmes ? Et quand ils sont dans la disgrĂące et qu’on les renvoie Ă  leurs maisons des champs, oĂč ils ne manquent ni de biens, ni de domestiques pour les assister dans leur besoin, ils ne laissent pas d’ĂȘtre misĂ©rables et abandonnĂ©s, parce que personne ne mes empĂȘche de penser Ă  eux. » Pascal, PensĂ©es, B 139. PrĂ©cisions Tous les grands auteurs se reconnaissent Ă  la crĂ©ation de nouveaux concepts ou Ă  une maniĂšre originale d’en dĂ©cliner d’autres qu’ils empruntent Ă  leurs prĂ©dĂ©cesseurs. Ainsi en est-il de la notion de divertissement. Il s’agit d’un thĂšme stoĂŻcien renvoyant aussi bien Ă  la vaine agitation qu’à la bienfaitrice diversion aux maux de l’existence. Dans les Tusculanes, IV, XXXV, CicĂ©ron, par exemple, recommande la diversion comme thĂ©rapeutique des passions Il faut aussi parfois dĂ©tourner son esprit vers d’autres goĂ»ts, d’autres inquiĂ©tudes, d’autres affaires ; souvent il faut ordonner un changement d’air comme on le fait aux malades qui ne reprennent pas leurs forces » PlĂ©iade, Les stoĂŻciens, p. 357. Dans De la tranquillitĂ© de l’ñme, SĂ©nĂšque Ă©crit dans le chapitre intitulĂ© Description et symptomatologie des variĂ©tĂ©s du mal [
] enlevez-lui Ă  l’ñme les divertissements que fournissent par elles-mĂȘmes les occupations Ă  ceux qui courent dans tous les sens, elle ne peut supporter le chez soi, la solitude de ses quatre murs ; c’est de mauvaise grĂące qu’elle se voit abandonnĂ©e Ă  elle-mĂȘme. De lĂ  cet ennui, ce mĂ©contentement de soi, ce va-et-vient d’une Ăąme qui ne se fixe nulle part, cette rĂ©signation triste et maussade Ă  l’inaction, surtout lorsqu’elle a honte d’en avouer les motifs et que, par respect humain, elle s’inflige intĂ©rieurement ces tortures les passions enfermĂ©es Ă  l’étroit et privĂ©es d’issue s’étranglent elles-mĂȘmes. D’oĂč la tristesse, la langueur, les mille fluctuations d’une Ăąme incertaine, hĂ©sitante Ă  entreprendre, mĂ©contente d’abandonner, d’oĂč l’état des gens qui dĂ©testent leur inaction, qui se plaignent de n’avoir rien Ă  faire, leur jalousie qui les rend furieux des projets rĂ©alisĂ©s par les autres. L’oisivetĂ© mĂ©contente, en effet, entretient la bile ; l’on dĂ©sire voir tout le monde Ă©chouer parce que l’on n’a pu rĂ©ussir. De ce dĂ©pit des succĂšs d’autrui, du manque d’espoir d’en remporter pour soi, naĂźt en l’ñme l’irritation contre le sort, les plaintes sur le siĂšcle, le dĂ©sir de se retirer dans son coin, elle couve sa propre peine dans le dĂ©goĂ»t d’elle-mĂȘme et l’insatisfaction. » SĂ©nĂšque, De la tranquillitĂ© de l’ñme, Les stoĂŻciens, PlĂ©iade, p. 665. Montaigne, que Pascal a beaucoup frĂ©quentĂ© au point de le connaĂźtre presque par cƓur, consacre un chapitre des Essais Ă  ce thĂšme qu’il dĂ©cline lui aussi dans des sens variĂ©s. La diversion, comme il l’appelle, est aussi bien un remĂšde contre les maladies de l’ñme, un paravent contre l’angoisse de la mort ou les diverses peurs terrorisant les hommes que la disposition d’un ĂȘtre ondoyant et divers ». Toujours la variation soulage, dissout et dissipe. Si je ne puis la combattre une aigre imagination, je lui Ă©chappe, et en la fuyant je fourvoie, je ruse ; muant de lieu, d’occupation, de compagnie, je me sauve dans la presse d’autres amusements et pensĂ©es, oĂč elle perd ma trace et m’égare » Ă©crit-il pour illustrer le premier sens et pour le second Peu de choses nous divertit et dĂ©tourne, car peu de chose nous tient. Nous ne regardons guĂšre les sujets en gros et seuls ; ce sont les circonstances ou des images menues et superficielles qui nous frappent et de vaines Ă©corces qui rejaillissent des sujets » Essais, III, IV, ArlĂ©a, p. 645. L’originalitĂ© de Pascal, dans la reprise qu’il fait de ce thĂšme, tient Ă  la signification mĂ©taphysique qu’il confĂšre au divertissement et aux prĂ©supposĂ©s thĂ©ologiques de son analyse. PrĂ©supposĂ©s dont on fait volontiers l’économie dans une Ă©poque comme la nĂŽtre oĂč la question de Dieu n’est plus au centre des prĂ©occupations humaines. Or je ne crois pas que le dĂ©chiffrement que Pascal fait de l’existence, du dĂ©sir, du bonheur puisse ĂȘtre, sans appauvrissement de sa pensĂ©e, dĂ©solidarisĂ© de ses convictions de chrĂ©tien. Car fondamentalement Pascal est un homme de foi et Les PensĂ©es sont l’ébauche d’une apologie de la religion chrĂ©tienne. Son discours sur le nĂ©ant existentiel de l’homme du divertissement n’est pas son dernier mot sur la nature de l’existence humaine. L’angoisse, la misĂšre, l’absurde sont le propre de l’homme sans Dieu, du libertin, de l'incrĂ©dule, mais la vĂ©ritĂ© de la nature humaine est ailleurs. Elle se recueille dans notre premiĂšre nature, celle dont nous avons gardĂ© un instinct secret ». Avec l’idĂ©e d’un instinct, il indique clairement que c’est lĂ  une donnĂ©e universelle et constante. Par cet instinct nous avons une idĂ©e vraie de notre dĂ©sir et de notre bonheur. Celui-ci est repos de la crĂ©ature comblĂ©e dans l’union au vrai et au bien. Mais notre autre instinct, celui de la nature corrompue, subvertit cette tendance et remplit de son nĂ©ant la trace vide en nous de l’ĂȘtre ou de Dieu. C'est dire que notre existence a un sens et que seule la religion chrĂ©tienne nous permet de le comprendre. La tragĂ©die de l'absurde et de l'errance tient donc Ă  la souverainetĂ© du moi de concupiscence sur le moi de raison, thĂšme que la thĂ©ologie pascalienne dĂ©cline aussi comme celui de la toute-puissance divine de la punition. Mais nous ne sommes pas condamnĂ©s Ă  ce malheur. Certes nous avons besoin du secours de Dieu pour retrouver le vrai chemin de l’accomplissement de notre ĂȘtre dans le vrai ordre qui est l’amour de Dieu en lieu et place de l’amour de soi. Cependant il nous appartient de nous affranchir de l’empire de nos passions afin de nous disposer Ă  recevoir la grĂące divine en laquelle est notre salut. Partager Marqueursangoisse, DĂ©sir, ennui, existence, fĂȘte, jeu, misĂšre, se dĂ©tourner de, sĂ©rieux, travail 1. Quel dĂ©lai pour envoyer un arrĂȘt de travail ? 48Hpour envoyer votre arrĂȘt de travail OĂč envoyer son arrĂȘt de travail ? Lorsque votre mĂ©decin vous prescrit un arrĂȘt de travail, vous devez envoyer les volets n°1 et n°2 Ă  votre Caisse primaire d'assurance maladie Cpam dans les 2 jours ouvrables qui suivent la date d'interruption de travail 1. Le volet n°3 de l'arrĂȘt maladie doit quant Ă  lui ĂȘtre adressĂ© Ă  votre employeur dans un dĂ©lai qui est en rĂšgle gĂ©nĂ©rale de 48 heures Ă©galement. NĂ©anmoins, pensez Ă  vĂ©rifier votre convention collective qui peut prĂ©voir des dispositions particuliĂšres en la matiĂšre. L'envoi de votre arrĂȘt de travail Ă  la Cpam et Ă  votre employeur vous permet plusieurs choses de justifier votre absence et donc de ne pas vous retrouver en situation d'absence injustifiĂ©e ; de bĂ©nĂ©ficier d'indemnitĂ©s journaliĂšres versĂ©es par la SĂ©curitĂ© Sociale IJSS ; et, le cas Ă©chĂ©ant, d'un maintien de salaire de la part de votre employeur. Bon Ă  savoir Si vous adressez votre arrĂȘt de travail hors dĂ©lai, vous vous exposez Ă  une retenue financiĂšre en cas de nouvel envoi tardif dans les 2 ans qui suivent. Cette retenue est fixĂ©e Ă  50% du montant de vos IJSS 2. 2. Quel salaire pendant un arrĂȘt maladie ? Les indemnitĂ©s journaliĂšres versĂ©es par la SĂ©curitĂ© Sociale En cas d'arrĂȘt maladie, la Cpam peut vous verser des indemnitĂ©s journaliĂšres IJ pour compenser la perte de votre salaire 3. Elles sont Ă©gales Ă  50% du salaire journalier de base et dues pour chaque jour calendaire d'interruption de travail 4. Si vous ĂȘtes mensualisĂ©, ce sont les 3 derniers salaires bruts que vous avez perçus avant votre arrĂȘt de travail, qui sont pris en compte pour calculer votre salaire de base. Les IJ sont versĂ©es tous les 14 jours. Les indemnitĂ©s complĂ©mentaires versĂ©es par l'employeur En complĂ©ment, vous pouvez percevoir des indemnitĂ©s complĂ©mentaires de la part de votre employeur 5. C'est ce que l'on appelle le maintien de salaire. La durĂ©e de versement des indemnitĂ©s complĂ©mentaires varie en fonction de votre anciennetĂ© au sein de l'entreprise 6. Votre convention collective peut d'ailleurs prĂ©voir un maintien de salaire plus favorable que ce que prĂ©voit la loi. 3. Combien de jours de carence ? Les jours de carence sont des jours pendant lesquels vous ne percevez ni IJ, ni maintien de salaire de votre employeur. Les indemnitĂ©s journaliĂšres de SĂ©curitĂ© Sociale sont versĂ©es aprĂšs un dĂ©lai de carence de 3 jours 7. Les indemnitĂ©s complĂ©mentaires assurĂ©es par votre employeur sont versĂ©es quant Ă  elles aprĂšs un dĂ©lai de carence de 7 jours 8. Toutefois, si vous ĂȘtes dans le secteur privĂ©, de nombreuses entreprises prennent, partiellement voire totalement Ă  leur charge, cette pĂ©riode de carence. En effet, selon la convention collective applicable dans votre entreprise, des dispositions plus favorables peuvent ĂȘtre prĂ©vues. Bon Ă  savoir En pĂ©riode de crise sanitaire, les dĂ©lais de carence applicables au versement des indemnitĂ©s journaliĂšres de sĂ©curitĂ© sociale et aux indemnitĂ©s complĂ©mentaires de l'employeur peuvent, dans certains cas, ĂȘtre supprimĂ©s si vous bĂ©nĂ©ficiez d'un arrĂȘt de travail Covid. 4. Quelle est la durĂ©e maximale d'un arrĂȘt de travail ? La durĂ©e d'un arrĂȘt maladie dĂ©pend du type d'affection dont vous ĂȘtes atteint et est fixĂ©e par votre mĂ©decin. 360 IJ par pĂ©riode de 3 ansen maladie ordinaire En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, lorsqu'il s'agit d'une maladie ordinaire, l'arrĂȘt ne dĂ©passe pas 6 mois. Dans ce cas, la Cpam vous verse au maximum 360 IJ par pĂ©riode de 3 ans consĂ©cutifs 7. En revanche, lorsque vous souffrez d'une affection de longue durĂ©e ALD, votre mĂ©decin peut vous prescrire un arrĂȘt maladie de longue durĂ©e. Dans le cadre d'une ALD, vous bĂ©nĂ©ficiez alors d'indemnitĂ©s journaliĂšres pendant 3 ans, sans limitation de nombre. À l'expiration de ce dĂ©lai de 3 ans, un nouveau dĂ©lai de 3 ans peut ĂȘtre ouvert si vous retravaillez pendant au moins 1 an. 5. Quelles obligations pendant l'arrĂȘt maladie ? Pendant la durĂ©e de votre arrĂȘt maladie, vous avez plusieurs obligations, notamment respecter les heures de sorties autorisĂ©es par votre mĂ©decin ou l'interdiction de sortie et ne pas sĂ©journer hors de votre dĂ©partement de rĂ©sidence sans l'accord de votre Cpam ; respecter les prescriptions de votre mĂ©decin ; vous soumettre aux diffĂ©rents contrĂŽles mĂ©dicaux qui peuvent ĂȘtre organisĂ©s par votre employeur ou votre Cpam vous pouvez ĂȘtre contrĂŽlĂ© Ă  tout moment ; n'exercer aucune activitĂ©, qu'elle soit professionnelle vous avez une obligation de loyautĂ© Ă  l'Ă©gard de votre employeur ou non, Ă  moins que votre mĂ©decin ne vous y ait autorisĂ©. À retenir En cas de non-respect des obligations qui vous incombent, le versement de vos indemnitĂ©s journaliĂšres peut ĂȘtre suspendu. 6. Est-ce que je cumule des congĂ©s payĂ©s en arrĂȘt maladie ? Lorsque vous ĂȘtes en arrĂȘt de travail pour maladie ordinaire, vous ne cumulez pas de congĂ©s payĂ©s pendant votre absence. En effet, votre absence ne vous permet pas d'acquĂ©rir des droits Ă  congĂ©s payĂ©s 9. Toutefois, des dispositions conventionnelles peuvent prĂ©voir le contraire. Pensez Ă  vĂ©rifier votre convention collective. 👓 Vous aimerez aussi cet article ArrĂȘt maladie & congĂ©s payĂ©s bĂ©nĂ©ficiez du report de vos vacances ! 7. Est-ce-que mon arrĂȘt de travail pour maladie compte dans le calcul de mon droit au chĂŽmage ? Lorsque vous vous trouvez en arrĂȘt maladie, vous n'ĂȘtes pas apte physiquement Ă  l'emploi. Or, ĂȘtre apte physiquement Ă  l'emploi est l'une des conditions nĂ©cessaire pour bĂ©nĂ©ficier du chĂŽmage. Par consĂ©quent, en cas d'arrĂȘt maladie, vos allocations de chĂŽmage cessent de vous ĂȘtre versĂ©es. Cependant, la pĂ©riode durant laquelle vous ne percevez pas pas vos allocations chĂŽmage est reportĂ©e. N'oubliez pas de transmettre votre arrĂȘt de travail Ă  PĂŽle emploi dans un dĂ©lai de 48 heures. Exemple Paul bĂ©nĂ©ficie d'une allocation chĂŽmage depuis le 1er aoĂ»t 2022. Sa pĂ©riode d'indemnisation est de 5 mois. Paul a donc droit au chĂŽmage jusqu'au 1er janvier 2023. Paul est tombĂ© malade et est donc en arrĂȘt maladie Ă  compter du 10 septembre, jusqu'au 20 septembre 2022. Durant cette pĂ©riode, il ne percevra pas d'allocation chĂŽmage. Cependant, cette pĂ©riode est reportĂ©e. Cela signifie donc que sa pĂ©riode d'indemnisation prendra fin le 10 janvier 2023, et non le 1er janvier 2023. Plus d'informations sur l'arrĂȘt maladie, en vidĂ©o 👓 À lire Ă©galement Prolongation d'un arrĂȘt maladie 8 points Ă  connaĂźtre Jour de carence dans la fonction publique 3 choses Ă  savoir BoĂźte Ă  outils Dossier "ArrĂȘt maladie quel est votre salaire & quels sont vos droits ?" ModĂšle de lettre "Lettre de justification d'absence pour maladie Informer l'employeur" ModĂšle de lettre " Lettre informant votre employeur de la prolongation de votre maladie" RĂ©fĂ©rences 1 Article R321-2 du Code de la sĂ©curitĂ© sociale2 Article D323-2 du Code de la sĂ©curitĂ© sociale3 Articles L313-1 et R313-3 du Code de la sĂ©curitĂ© sociale4 Articles L323-1, R323-4 et R323-5 du Code de la sĂ©curitĂ© sociale5 Articles L1226-1, D1226-1 et D1226-2 du Code du travail6 Article D1226-2 du Code du travail7 Article R323-1 du Code de la sĂ©curitĂ© sociale8 Article D1226-3 du Code du travail9 Article L3141-5 du Code du travail Envoyer un mail Ă  plusieurs destinataires sans que cela se voit Si vous voulez envoyer un message Ă  plusieurs destinataires en mĂȘme temps sans qu’ils le sachent, c’est possible. Tous les systĂšmes de messagerie proposent un bouton Cci, dans leur menu nouveau message. Cela veut dire Copie Carbone invisible, ou Blind carbon copy Bcc en anglais. Sous la messagerie Microsoft Outlook, il faut cliquer sur le "À" sous la case destinataire pour faire apparaĂźtre l’option. Si vous consultez votre boĂźte de rĂ©ception sur l'adresse ; faites "Nouveau courrier", et cliquez sur "CCI", Ă  droite de la case destinataire. Sous la messagerie Gmail de Google, l’option est directement proposĂ©e. Vous pouvez ainsi envoyer un mailing sans que cela se voit ou ajouter un destinataire cachĂ© Ă  vos mails. Il recevra le message mais le destinataire principal n’en saura rien. Vous Ă©vitez ainsi de dire Ă  qui vous envoyez ce mail et de divulguer des adresses qui ne sont peut-ĂȘtre pas publiques.

ce que je ne savais pas et vous non plus